D'après le Fonds Monétaire International (FMI), dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (PIB) a baissé de 5,8% entre 1983 et 2006. Au sein de l'Europe, elle a chuté de 8,6% et en France de 9,3%. La part du capital dnas le PIB a, elle, augmenté corrélativement.
Le PIB de la France s'élève à 1 800 milliards d'Euros. La part du PIB ayant glissé du travail vers le capital est donc de 120 à 170 milliards d'Euros. 120 à 170 milliards d'Euros ... ! C'est plus d'une dizaine de fois le déficit de la Sécurité sociale (qui s'élève à 12 milliards d'Euros) ou plus d'une vingtaine de fois celui des retraites (qui s'élève à 5 milliards d'Euros). C'est en tout cas l'ampleur du trou profond que les actionnaires ont creusé dans les poches des salariés.
Le revenu salarial net n'a pratiquement pas changé depuis ces 25 dernières années (information parue dans Les Echos du 30 novembre 2007) : 16 % d'augmentation entre 1987 et aujourd'hui. Une misère comparés aux 470 % d'augmentation du CAC 40, l'indice boursier des plus grandes valeurs boursières françaises. Doit-on s'en attrister ? Certainement pas, mais le partage de cette richesse créée n'est pas au rendez-vous. Là est le problème !
D'après le Premier Ministre, "les Français savent bien qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses pour augmenter les salaires". Et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy trace ses réformes : assurance maladie rapetissée, retraites minimisées, marché du travail "libéralisé" !
Pourtant, on lit (toujours dans Les Echos du 30 novembre 2007) que "les millionnaires, toujours plus nombreux, sont lancés dans une course sans fin au plus grand nombre, au plus beau, au plus luxueux yacht ... où le robinet à 8 000 Euros plaît beaucoup." !
Sur les 90 milliards d'Euros de profits des entreprises du CAC 40 en 2007, 40 milliards ont été reversés en dividendes, c'est-à-dire en revenus pour les actionnaires. Pas en "salaires" ... en "revenus" pour les actionnaires. Nuance !
Au cours du XXème siècle, la croissance (qu'aujourd'hui on dirait "molle") était, en moyenne de 2% (hors 30 Glorieuses). Pourtant, ce siècle a profité de progrès techniques et humains et a bâti des protections salariales.
La justice exige que les richesses soient mieux distribuées, que les rentiers soient taxés au même titre que les salariés, enfin que le travail soit récompensé de façon juste et équitable.
Source : Le Monde Diplomatique, Fèv. 2008
Le PIB de la France s'élève à 1 800 milliards d'Euros. La part du PIB ayant glissé du travail vers le capital est donc de 120 à 170 milliards d'Euros. 120 à 170 milliards d'Euros ... ! C'est plus d'une dizaine de fois le déficit de la Sécurité sociale (qui s'élève à 12 milliards d'Euros) ou plus d'une vingtaine de fois celui des retraites (qui s'élève à 5 milliards d'Euros). C'est en tout cas l'ampleur du trou profond que les actionnaires ont creusé dans les poches des salariés.
Le revenu salarial net n'a pratiquement pas changé depuis ces 25 dernières années (information parue dans Les Echos du 30 novembre 2007) : 16 % d'augmentation entre 1987 et aujourd'hui. Une misère comparés aux 470 % d'augmentation du CAC 40, l'indice boursier des plus grandes valeurs boursières françaises. Doit-on s'en attrister ? Certainement pas, mais le partage de cette richesse créée n'est pas au rendez-vous. Là est le problème !
D'après le Premier Ministre, "les Français savent bien qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses pour augmenter les salaires". Et pendant ce temps, Nicolas Sarkozy trace ses réformes : assurance maladie rapetissée, retraites minimisées, marché du travail "libéralisé" !
Pourtant, on lit (toujours dans Les Echos du 30 novembre 2007) que "les millionnaires, toujours plus nombreux, sont lancés dans une course sans fin au plus grand nombre, au plus beau, au plus luxueux yacht ... où le robinet à 8 000 Euros plaît beaucoup." !
Sur les 90 milliards d'Euros de profits des entreprises du CAC 40 en 2007, 40 milliards ont été reversés en dividendes, c'est-à-dire en revenus pour les actionnaires. Pas en "salaires" ... en "revenus" pour les actionnaires. Nuance !
Au cours du XXème siècle, la croissance (qu'aujourd'hui on dirait "molle") était, en moyenne de 2% (hors 30 Glorieuses). Pourtant, ce siècle a profité de progrès techniques et humains et a bâti des protections salariales.
La justice exige que les richesses soient mieux distribuées, que les rentiers soient taxés au même titre que les salariés, enfin que le travail soit récompensé de façon juste et équitable.
Source : Le Monde Diplomatique, Fèv. 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire