Lors de la présentation du budget 2008, le 20 décembre dernier, Monsieur Jean-Jacques Lasserre, président sortant du conseil général de notre département, a claironné à qui voulait l’entendre et le croire, ce qui est déjà plus difficile, que le budget consacré à la solidarité départementale serait cette année de 270 millions d’euros, sur un budget global de 707 millions d’euros. Le président ajoutait que ce chiffre de 270 millions d’euros était « lourd de signification » (chiffres tirés du discours du 20/12/2007 de JJ Lasserre). Vous ne croyez pas si bien dire cher président sortant. Et voilà pourquoi.
Tout d’abord, nous remarquons que la cohésion sociale représente 38 % du budget total du département. Quel effort pourrait s’écrier la droite ! A ce compte là, certains conservateurs pourraient prétendre que moins de 2 % de logements sociaux à Neuilly-sur-Seine (la ville d’un certain Nicolas) sont la preuve évidente d’une politique progressiste. Le cynisme n’a pas de limites à droite, surtout en ce moment.
Les chiffres de J.J. Lasserre ne peuvent être appréciés à leur juste valeur (et juste sa politique ne l’est pas) que si on les compare à ceux des départements d’Aquitaine, en particulier ceux dirigés par la Gauche (Landes, Dordogne et Gironde). Par exemple, le conseil général des Landes consacre 43 % de son budget à la cohésion sociale et la Gironde 46 % ! Des chiffres qui, eux, sont lourds de signification sur l’engagement de la Gauche à œuvrer concrètement pour la solidarité.
Si maintenant on rapporte les dépenses de solidarité par nombre d’habitants, la réalité est encore plus cruelle pour J.J.L. Les Pyrénées Atlantiques dépensent 450 euros par habitant, là où la Gironde y consacre 480 euros et les Landes 552 euros !
Oui futur ex-président, notre département a pris du retard dans la cohésion sociale. Et ces quelques chiffres en sont une première démonstration. Mais nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur la solidarité départementale vue par le petit bout de la lorgnette MODEM – UMP. Une chose est sûre. Il y a bien une volonté et une politique de gauche pour garantir la cohésion sociale dans les départements. La droite a-t-elle réellement cette volonté dans les Pyrénées Atlantiques ? S’en donne-t-elle les moyens ? Non. La droite et la Gauche, ce n’est pas pareil. Les effets d’annonce ne trompent plus personne.
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